Introduction
Le 14 octobre 2025, le gouvernement de Sébastien Lecornu a présenté son projet de loi de finances pour 2026. Parmi les nombreuses mesures fiscales envisagées, une proposition inattendue vise à taxer pour la première fois les produits de vapotage — alors même que ceux-ci étaient jusqu’à présent exemptés de taxe spécifique. Cette annonce suscite de vives réactions parmi les professionnels de la vape, les consommateurs et les acteurs de la santé publique. Pour O Vap Store, il est essentiel de décrypter les enjeux, anticiper les impacts, et informer au mieux notre communauté de vapoteurs.
Dans cet article, nous passerons en revue les contours de la proposition, ses effets possibles, les arguments pour et contre, et quelques pistes d’action.

Que prévoit exactement la proposition de taxe ?
Montant envisagé
Selon les fuites médias et les analyses du PLF 2026, la taxe proposée sur les liquides de vapotage (e-liquides) serait comprise entre 0,30 € et 0,50 € par flacon de 10 ml, selon le taux de nicotine. La Tribune+3ladepeche.fr+3CNEWS+3
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Pour les liquides dont la teneur en nicotine est ≤ 15 mg/ml : ~ 0,30 € pour 10 ml La Tribune+3ladepeche.fr+3#JESUISVAPOTEUR+3
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Pour les liquides fortement dosés (> 15 mg/ml) : ~ 0,50 € pour 10 ml CNEWS+4ladepeche.fr+4#JESUISVAPOTEUR+4
Cette taxe concernerait non seulement les flacons finis, mais aussi les boosters de nicotine, les bases neutres, les arômes concentrés et les additifs, y compris pour la fabrication « DIY » (faites-le-vous-même). #JESUISVAPOTEUR
Calendrier & modalités
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La mise en œuvre attendue serait au second semestre 2026 si le texte est adopté. ladepeche.fr+2#JESUISVAPOTEUR+2
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Le projet propose un régime d’agréments administratifs : les acteurs de la chaîne (producteurs, distributeurs) devraient disposer d’autorisations et se conformer à des obligations de déclaration ou d’agrément similaires à celles des produits du tabac. La Tribune+1
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Des dispositions comme l’indexation sur l’inflation, des obligations de timbres fiscaux ou la gestion fiscale via des entrepôts agréés sont envisagées pour accompagner cette taxe. #JESUISVAPOTEUR+1
Autres mesures liées au vapotage
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Le projet du PLF 2026 envisage l’interdiction de la vente en ligne à des particuliers, sauf pour des opérateurs agréés ou des circuits spécifiquement désignés. #JESUISVAPOTEUR
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La distribution de produits de vape pourrait être réservée aux buralistes et à des établissements agréés, soumis à des contraintes d’emplacement (notamment restrictions autour des écoles ou hôpitaux). ladepeche.fr+4centrepresseaveyron.fr+4#JESUISVAPOTEUR+4
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L’assimilation réglementaire de la vape au tabac est explicitement insinuée dans le texte, ce qui pourrait conduire à des réformes structurelles du secteur. #JESUISVAPOTEUR+2La Tribune+2
Impacts prévisibles : que risque le secteur de la vape ?
Sur le consommateur
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Une surcharge sur le coût : pour un vapoteur consommant 60 ml de liquide par mois, la taxe pourrait représenter entre 1,80 € et 3,00 € supplémentaires chaque mois selon la concentration en nicotine. ladepeche.fr+2ladepeche.fr+2
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Certaines fioles populaires de 10 ml (actuellement entre 5 et 7 €) pourraient voir leur prix augmenter de façon visible, ce qui peut freiner l’achat ou pousser vers des alternatives (produits moins chers, contrefaçons ou retour au tabac). RMC+3TF1 INFO+3ladepeche.fr+3
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Pour des consommateurs modestes ou ceux en phase de sevrage, cette taxe pourrait être perçue comme une barrière complémentaire. Certains craignent un retour au tabac pour les personnes les plus sensibles aux prix. RMC+2#JESUISVAPOTEUR+2
Sur les boutiques et acteurs du secteur
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Le secteur indépendant s’alarme : la Fivape (fédération des boutiques de vape) estime que des milliers d’emplois pourraient être menacés, notamment du fait de la suppression de la vente en ligne. centrepresseaveyron.fr+1
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Le modèle économique des petites boutiques, qui repose souvent sur des ventes de liquides, accessoires, boosters ou DIY, pourrait devenir moins viable.
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Le renforcement de contraintes administratives (agréments, contrôle, timbres fiscaux) alourdit les coûts de conformité pour les acteurs.
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Le transfert de la distribution vers les buralistes et canaux agréés pourrait désavantager les vape-shops traditionnels, déjà en concurrence face aux circuits tabac. centrepresseaveyron.fr+2#JESUISVAPOTEUR+2
Sur la santé publique
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Le débat est vif : certains défenseurs de la vape la considèrent comme un outil efficace de sevrage tabagique ou de réduction des risques. Une taxation trop forte pourrait affaiblir cet argument et détourner des fumeurs vers les cigarettes classiques.
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L’effet dissuasif sur la consommation pourrait jouer contre cette fonction de substitution, en particulier si des alternatives moins chères (marché noir, produits non conformes) se développent comme cela est le cas depuis l’interdiction de la puff jetable au lieu de l’avoir encadré et réglementé proprement.
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En revanche, du côté de l’État, le raisonnement est que « les produits du vapotage doivent contribuer au financement des politiques de santé publique ». ladepeche.fr+1
Arguments pour / contre — et nuances à souligner
| ? Arguments en faveur de la taxe | ? Arguments critiques / risques |
|---|---|
| Apporter une nouvelle recette fiscale dans un contexte de déficit public | Risque d’augmenter les coûts pour les consommateurs, notamment les plus fragiles |
| Faire participer les produits de vape à l’effort de financement de la santé | Assimiler la vape au tabac ignore les différences de risque (absence de combustion) |
| Décourager une consommation désinvolte ou excessive (notamment chez les jeunes) | Une taxe mal calibrée peut pousser vers des circuits non régulés ou des produits de contrefaçon |
| Créer une uniformité fiscale avec d’autres produits de consommation | Atteindre particulièrement les petits acteurs et fragiliser la filière indépendante |
| Rendre le secteur plus « visible » dans les débats de santé publique. | Possibilité de retour en arrière vers le tabac chez certains vapoteurs sensibles aux coûts |
Quelques nuances à rappeler
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Le texte proposé est encore sujet à amendements : les députés pourront modifier les taux, les modalités et même l’ampleur de la taxe. CNEWS+2#JESUISVAPOTEUR+2
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Le gouvernement indique que cette taxe n’est pas encore définitivement adoptée mais ouvre la discussion. CNEWS+1
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Le lien entre prix et consommation est souvent non linéaire : une taxation modérée ne dissuadera pas nécessairement la majorité des consommateurs, mais au-delà d’un certain seuil, l’élasticité au prix pourrait intervenir fortement.
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Le secteur de la vape n’est pas homogène — certaines marques, circuits ou modèles économiques peuvent supporter plus facilement une charge fiscale supplémentaire.
Que peut faire O Vap Store (et la communauté) ?
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Informer et sensibiliser
Publier des articles, infographies, vidéos expliquant précisément la mesure, ses enjeux, ses impacts potentiels. Aider les clients à comprendre ce qu’ils pourraient subir concrètement. -
Dialoguer avec les élus
Prendre contact avec les députés, sénateurs, ou représentants locaux pour exposer le point de vue de la filière, proposer des amendements ou demander des ajustements (taux modérés, exonérations partielles, compensation pour les petits acteurs, etc.). -
Mobiliser la communauté
Encourager les clients, utilisateurs de la vape, blogueurs et associations à signer des pétitions, relayer l’information sur les réseaux sociaux, interpeller les médias. -
Adapter son offre commerciale
Prévoir différentes stratégies tarifaires pour réduire l’impact ressenti du surcoût. Examiner les marges, optimiser la chaîne logistique pour absorber une partie du coût pour que le consommateur ne soit pas trop impacté. -
Suivre les débats parlementaires
Le projet peut évoluer : rester attentif aux amendements, aux discussions en commission et en séance publique, et réagir rapidement si des modifications favorables ou défavorables se dessinent. -
Étudier les scénarios de recours juridique ou sectoriel
Si la taxe est adoptée dans une formulation trop punitive ou aux dépens de la filière, examiner avec des avocats ou des associations la possibilité de recours ou de demande de révision. Mais peu de change d’aboutir positivement.
Conclusion
La proposition de taxer les produits de vapotage dans le cadre du budget Lecornu constitue un tournant pour la filière. Jamais jusqu’à aujourd’hui les e-liquides, boosters ou bases n’avaient été soumis à une telle taxation. Si l’objectif de l’État — faire contribuer ces produits aux finances publiques — peut sembler compréhensible dans un contexte budgétaire tendu, la façon de le faire (taux, modalités, encadrement, exemptions) sera cruciale pour préserver l’équilibre entre intérêt fiscal, santé publique et viabilité de la vape.
Pour O Vap Store, cette période appelle à la vigilance, à l’engagement, à une communication claire avec les clients et à une mobilisation collective du secteur. La discussion parlementaire peut encore infléchir le texte. Il est temps de faire entendre la voix de la communauté du vapotage.
Pour rappel, le vapotage est la première aide pour le sevrage tabagique, la France compte plus de 3 millions de vapoteurs en 2025. Le tabac tue 75000 personnes chaque année !
Vape ≠ Tabac
