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Tout savoir sur l'interdiction des puffs, vont-elles être interdites ?

Catégories : Actualités

La puff est un véritable phénomène, une tendance éclair qui a littéralement bousculé le marché mondial de la cigarette électronique. Si l’e-cigarette a pu asseoir sa notoriété tant auprès des consommateurs que des autorités publiques de santé, la puff a, elle, fait débat très rapidement.

Créée en 2019 par deux Californiens (à l’origine de Puff Bar), la puff connaît d’abord un beau succès aux États-Unis avant de débarquer en France durant l’année 2020. Si le succès est au rendez-vous c’est pour plusieurs raisons : la puff est préremplie de e-liquide, elle n’a donc pas besoin d’être rechargée et fonctionne avec de simples cartouches. Il s’agit également d’un produit automatisé qui s’active par inhalation. En somme, la puff est très facile à prendre en main et très séduisante grâce à ses nombreux arômes de e-liquides.

C’est justement cet aspect séduisant et trop simple qui a alerté les autorités. Avec une stratégie marketing très dynamique et colorée, la puff a en effet tôt fait de révéler  son ciblage : les jeunes. Or, à l’heure où les phénomènes d’addiction sont scrutés à la loupe par les autorités, la puff est bien sûr dans le collimateur.

Pourquoi la puff pourrait-elle être interdite ?

Pour comprendre les raisons qui pourraient pousser le Gouvernement à interdire la puff, expliquons d’abord en quoi consiste ce petit appareil de vape.

Une cigarette électronique classique est considérée comme un appareil qui favorise le sevrage tabagique. Elle est composée de plusieurs éléments qui permettent de produire de la vapeur : une résistance, une batterie et un réservoir dans lequel on peut mettre le e-liquide à vapoter. Concrètement, ce type d’e-cigarette est donc équipé de plusieurs consommables dont il faut assurer la maintenance : ajouter de l' e-liquide, changer la résistance, charger la batterie.

La puff est plus basique : elle fonctionne sur le même principe (un liquide chauffé grâce à une résistance pour produire de la vapeur) mais n’a pas besoin d’être rechargée et comporte un dosage limité de e-liquide. En clair, l’utilisation de la puff est éphémère : chaque modèle a en effet un nombre dédié de bouffées à inhaler, la batterie est calibrée en fonction de ce nombre. Lorsque la jauge de bouffées atteint son maximum, alors la puff n’est plus utilisable, il faut la jeter et en acheter une autre.

Comprenez donc que le côté jetable de la puff pose problème, en particulier dans un contexte où de nombreux produits jetables pourtant bien plus anciens que la puff sont d’ores et déjà interdits (sacs plastiques et pailles par exemple).

Ce qui pose également problème avec la puff c’est l’aspect marketing. Le packaging est entièrement pensé pour séduire les futurs consommateurs. Les couleurs, les codes culturels et les motifs évoquent ainsi des saveurs gourmandes qui rappellent l’enfance, la puff est alors clairement présentée comme une friandise. On ajoute à cela la promesse d’une expérience à vivre grâce aux sels de nicotine ou encore grâce au CBD et à la séduction de la chicha et on obtient le cocktail parfait pour séduire les jeunes, en particulier ceux qui n’ont auparavant jamais touché à une cigarette.

Le problème de la puff c’est qu’elle s’éloigne finalement de l’objectif initial de la vape : le sevrage tabagique. Or, la puff va même à l’encontre de cet objectif en s’adressant à des personnes qui, initialement, ne souffrent pas d’addiction à la nicotine.

Bien entendu, la puff pouvant comporter de la nicotine, sa vente est interdite aux mineurs. Cependant, les chiffres sont révélateurs : selon Addiction France, 90% des mineurs parviennent à acheter sans difficulté des produits prohibés. La puff en fait partie.

La position du gouvernement sur l’interdiction de la puff

Plusieurs associations ont vite tiré l’alarme pour faire réagir les autorités quant à la place grandissante de la puff auprès d’un public non averti. Le jeudi 21 mars 2024, le Parlement a donc trouvé un accord visant l’interdiction de la puff. La proposition de loi a été adoptée à l’unanimité par le Sénat avant d’être validée par le Parlement.

Dans la foulée, le Gouvernement s’adressait à la Commission européenne pour approbation de la décision. La commission avait par ailleurs déjà validé la décision de la Belgique, estimant qu’il s’agissait d’une interdiction “justifiée, nécessaire et proportionnée à l’objectif de protection de la santé publique”.

Quel avenir pour la puff en France et en Europe ?

Le texte de loi voté en commission mixte paritaire est déjà en place, il doit être exécuté dans le courant du mois de septembre 2024. La puff sera donc définitivement interdite avant la fin de l’année ! Précisément, la loi pourra punir toute personne qui fabrique, vend ou offre à titre gratuit des puffs : à la clé, une amende de 100 000 euros.

Rappelons que la mesure a été prise en mars 2024 suite à une décision unanime du Sénat et du Parlement. La loi a ensuite été notifiée à la Commission européenne qui dispose ensuite de 6 mois pour l’approuver ou la rejeter. Notez que la Belgique, mais aussi l’Allemagne et  l’Irlande ont déjà interdit la puff dans leur législation.

Une nuance est toutefois importante à saisir : c’est bien la puff jetable qui est désormais interdite. Cette nuance a d’ailleurs bien été comprise par les différents fabricants qui ont rapidement développé ce que l’on appelle désormais des “puffs rechargeables”. Le principe reste assez similaire, car l’idée de simplicité et de praticité est au cœur du concept de la puff rechargeable. Ce que l’on tend ainsi à proposer c’est un intermédiaire plus vertueux entre la puff et la cigarette électronique classique. La vente de puffs rechargeables reste bien sûr toujours interdite aux mineurs, tout comme la vente de cigarettes électroniques quelle que soit leur leurs formes.

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